Repas de famille

... ou un déjeuner presque parfait.  Nelly est une fan de l'émission "Un dîner presque parfait" et quand elle organise un repas pour réunir la famille de son compagnon, "Papy Pop", elle ne fait pas les choses à moitié. Elle a tout nettoyé sa salle, lavé les baies vitrées, préparé une table de fête avec décor de Pâques, "les petits plats dans les grands" avec de grands verres à vin (un pour le blanc et un pour le rouge - pas prévu qu'on boive de l'eau) et festin à la française comprenant apéritif, entrée, poisson, viande avec les légumes, fromage, fraises, gâteau, glace, café.

Elle avait donc préparé, pour quatorze convives :
 _ Kir et amuse-bouches divers, dont des mini-cakes au jambon et fromage ou au thon et anchois
 _ Crème de pruneau en verrine 
 _ Lotte "à la Cédric" (son fils unique qu'elle a eu à 38 ans), avec une sauce à la crème donc
 _ Epaule d'agneau rôtie, haricots verts et fayots du jardin
 _ Salade verte avec le plateau de fromages (du fromager)
 _ Fraises de France, charlotte au chocolat et crème anglaise, glace
Bon vin blanc avec les premiers plats (y compris les kirs), bon vin rouge après, mais je n'ai pas regardé si c'était du Bordeaux ou du Bourgogne - Béotienne là !... 

 
Et c'est là que cela commence à coincer : Nelly, Papy, ses 3 filles avec famille, cela fait 13 convives (2 + 4 + 3 + 4). À cause d'une certaine Cène, il vaut mieux ne pas être treize à table paraît-il. Du coup, Nelly a aussi invité Mamie. Mais l'ex - la première femme - de Papy, ne peut accepter cette invitation ! Al. avait dit (promis) qu'il viendrait mais il a un empêchement. C'est bien arrangeant finalement : nous nous retrouvons douze à table. Si Al. était venu, Lili serait-elle venue ? G. n'avait pas bien envie d'y être si elle manquait ; et Ni. ne voulait pas venir sans son frère. Je leur ai demandé de faire cet effort, par respect pour Papy et pour Nelly qui s'est donnée tant de peine, et parce que ce n'est que la troisième fois qu'on y va depuis mars 2006 (les 75 ans de Papy Pop), en leur faisant remarquer aussi que cela peut être la dernière fois qu'ils auront à nous accompagner ainsi (nous = parents). Je pense que JP s'est aussi un peu forcé à venir, pour sa femme et parce qu'on y était. D'ailleurs, il ne voulait pas s'attarder après notre départ. Lala, qui a dressé la table, a veillé et a réussi à bien répartir les convives selon leurs affinités…

Nelly a mis un point d'honneur à bien nous accueillir - Papy lui aurait-il fait des reproches si elle nous avait accueillis plus simplement ? - et elle a tout bien planifié pour que tout soit prêt en temps et en heure. Nous avions pour consigne d'arriver pour midi, mais quand nous arrivons les premiers à midi 5, nous sommes "en avance". C'est que Sy. a fait un faux pas le matin-même (ce samedi 9) sur le seuil de son atelier et s'est cassé le pied ! Les filles l'ont conduite à l'hôpital de Roanne. Ma. et JP arrivent avec Hugo. Nous prenons l'apéritif. Une bonne heure après, Lala prévient Nelly qu'elle démarre avec Sy. et Lili (pour l'allumage du four). Avec la nouvelle voiture de Lala, une C3(*), Sy. le pied plâtré et les filles en robes d'été et escarpins à talon haut, leur arrivée fait sensation !  Cela fait quand-même un sacré contretemps pour Nelly… (*) Nelly me fait remarquer que l'ancienne a été reprise 6000 €,  "Six fois son prix". Et  alors ? qu'importe !

Pendant le repas, Nelly a aussi prévu une animation : comme elle fait partie d'une chorale, elle sort ses cahiers de chants. Mais elle commence par des chansons qui datent des années 40 ou 50. Placée à côté d'elle, je peux suivre un peu les paroles mais ce n'est pas évident de chanter avec elle quand on ne connaît pas l'air de la chanson. Papy met ensuite un de ses disques en vinyle  "en bruit de fond", pas longtemps.  Les jeunes, qui ont récupéré un carnet de chansons un peu plus récentes (mais tout est relatif, n'est-ce pas ?), sortent un moment dans le jardin pour chanter entre eux. Et quand, à leur retour, Nelly récupère ce carnet, elle choisit de chanter "Mon Amant de St Jean" alors... elle n'arrive pas à capter l'attention et part pleurer à la cuisine, vexée ou dépitée  [elle a tout fait pour nous faire honneur et au moment de lui rendre les honneurs, et bien…]. Réciproquement, qui écoutait G. quand il jouait de la guitare ? Enfin, Ma. et Sy. vont discuter avec elle à la cuisine et elle finit par revenir à table en annonçant que c'est le dernier repas qu'elle fait comme cela.

Il faut dire aussi qu'on a eu tellement à manger que certains plats n'ont pas pu être fini. La lotte (qui est si chère) si, car Lili a discrètement fini la part de Hugo. Et puis on a bu toute sa Contrex… À la fin du repas, les jeunes et les hommes vont dans le nouveau garage, y font de la gym façon armée sur les traverses de la sous-pente; Sy. et Ma. restent à discuter avec Nelly, et moi, je me partage un peu entre les deux groupes, prenant quelques photos. Premiers arrivées, nous sommes les premiers à repartir, avec Lili que nous déposons à St Just. Et au final, c'est pour mon père que j'éprouve de la peine ("Papy Pop" qui avait des airs de vielle star du rock avec sa chemise noire, son jean noir et sa ceinture à boucle argentée). Avait-il quelque chose à nous dire, à nous ses filles ? _ pas eu le temps de discuter. Et après le garage, c'est la véranda (la salle où nous avons mangé) que Nelly veut faire refaire, avec des baies vitrées qui descendront jusqu'au sol : mon père devra donc mettre les meubles qu'il lui reste dans le garage ou je ne sais où…
 

Et si on se faisait un barbecue bien convivial et sans chichis !?!

Petite précision (juin 2011)         ----->       Lili ne se serait pas désistée si Al. était venu...