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Pourquoi pas un blog
3 mars 2012

Vacations

   Pour les garderies du matin et/ou du soir, ou des études quand je remplace un(e) "professeur d'école", cela fait une douzaine d'années que je travaille - à temps très partiel - à l'école où ont été scolarisés mes enfants.


  Cela a commencé par une opportunité quand mon fils cadet était encore en maternelle : il manquait quelqu'un pour les garderies. Mère au foyer et disponible, je me suis dit "pourquoi pas ?" et la directrice d'alors a bien voulu de moi. Cela me faisait - et me fait encore - de "l'argent de poche" (au plus sept heures par semaine au smic,  quand ce ne sont pas les vacances), tout en me laissant complètement disponible pour mes enfants. Mais surtout, cela me sortait de chez moi et cela me redonnait une vie sociale, pas seulement avec les parents des copains de mes fils mais aussi avec les "instits", les ATSEM et autres vacataires. Passant de la maternelle à l'école primaire, j'ai aussi aidé avec d'autres mamans volontaires  pour la bibliothèque scolaire. Mais c'était le boulot des ATBCD alors ça n'a duré pour nous que trois ou quatre ans.


   Je ne peux pas dire que ce soit un travail bien pénible : on surveille que les élèves jouent dans la cour sans se faire mal ni s'injurier (ou dans l'espace de jeu intérieur en école maternelle quand il fait froid ou mauvais temps) et, une fois rentrés en salle, on leur fait faire leur devoir dans la mesure où ils en ont et veulent bien commencer à les faire à l'école : pour les CP et CE1, il s'agit essentiellement de leur faire apprendre leurs mots pour la prochaine dictée. Il m'est aussi arrivé de faire réciter une table de multiplication, une leçon ou une récitation à des élèves plus grands restant à l'étude du soir ou même du matin. Cependant dans surveillance, il y a le mot "veille" et avec certains troublions, ce n'est pas vraiment évident. Il m'est bien arrivé, dès la maternelle, de faire asseoir à l'écart tel ou telle élève qui en tapait un ou une autre. Au risque de le ou la "traumatiser", c'est une responsabilité que j'assume complètement. Mais attention ! il ne faut pas trop élever la voix et ne pas les brusquer les pauv'es petits ! Je sais bien que ce ne sont encore que des enfants mais quand même, il y a des fois où on aurait bien envie d'en coller certains au piquet en les y amenant sans aucun ménagement, ou bien "d'en prendre un pour assommer l'autre". Mais ça, c'est interdit, même si l'élève se permet, lui, d'être violent dans ses gestes ou ses paroles. De mon propre avis, j'ai un tempérament trop nerveux, intérieurement, pour pouvoir gérer les débordements avec sang-froid en toute circonstance. Je suis trop tentée de me comporter comme une mère qui en filerait une - une claque - à son fils parce qu'il aurait "poussé le bouchon trop loin" (ou à sa fille). Mais il y a quand-même un pas entre tentation et acte que j'arrive à ne pas franchir.


   Pour "l'interclasse" entre 11h20 et 13h20, j'ai commencé l'an passé en remplaçant une collègue pendant son congé maternité, de la mi-mars à la mi-juin donc. Il s'agissait d'encadrer l'activité "sport" : un ballon en mousse et on emmène le groupe jouer sur le terrain de béton qui jouxte l'école. Ah pour ça, ils aiment le foot, les garçons ! Et certains jouent comme des brutes, deviennent hargneux si un adversaire marque un but, oublient de jouer avec les autres etc. Très peu de place dans ces conditions pour les filles. Pour limiter les risques, je faisais un roulement de 3 x 2 équipes, avec moins d'élèves sur le terrain donc et en équilibrant mieux les équipes : petits contre petits, autant de grands dans chaque équipes sinon, autant de filles aussi. Celles qui ne venaient là que pour faire de la figuration ou discuter entre copines, je les renvoyais dans la cour. Et sinon, les parties se limitant à une trentaines de minutes, il m'était plus facile de supporter certains élèves (Dans le genre, "reste zen, il ne reste que 10 minutes avec ce groupe"). Et je donnais des pénalités de trois minutes à chaque joueur qui se montrait violent ou injurieux envers d'autres (trois minutes ou plus si le puni ne se tenait pas tranquillement assis au bord du terrain). J'ai encadré cette activité du mieux que je pouvais, mais ces trois mois de remplacement m'ont amplement suffit !


   Le fait que je travaille entre 11h20 et 13h20 ne contrariant pas outre-mesure la vie de ma famille, j'ai postulé cette année pour aider pendant la délocalisation cantine, en me disant que j'arrêterai quand la cantine de "mon" école reprendra en tant que self. J'ai été affecté à l'encadrement d'un groupe de maternelle avec les ATSEM  Martine et Virginie. Bonne entente et bonne complémentarité entre nous, cela s'est super bien passé, dans la première comme dans la deuxième école où notre groupe a été délocalisé. Et dans cette dernière (H), je me suis sentie vraiment bien. Christine, la "dame de cantine" qui nous accueillait à la porte puis nous faisait passer les repas, m'a remarquée et m'a trouvée très efficace (sans parler d'une sympathie réciproque spontanée) ; le chef (Patrick) et la responsable de la plonge (Carmen) semblent partager son avis et avoir bien envie aussi de m'intégrer à leur équipe. Et moi, au contact de cette équipe, je me suis découvert un enthousiasme pour ce boulot que je ne soupçonnais pas. À la plonge ?!? Ben oui, et pourquoi pas ? Du coup, j'ai rempilé pour les vacations, même si ma délocalisation-cantine est terminée depuis fin février (Les travaux ont duré un mois de moins que prévu). D'un jour sur l'autre, on m'envoie d'une cantine à l'autre, suivant les besoins. Mais peut-être qu'à la rentrée prochaine, je serai intégrée à l'équipe de l'école H. Ce n'est pas moi qui décide mais j'aimerais bien et si mon chef de secteur, le chef de cantine et le directeur de l'école H en sont tous d'accord, je ne vois pas pourquoi la DRH des cantines de la ville s'y opposerait.


   Conclusion : Pour éviter toute désillusion à la rentrée prochaine, je refuse de considérer cela comme un fait accompli. Mais, une chose est sûre, trois décisions et une circonstance favorable m'ont ouvert cette opportunité : 1- j'ai voulu participer à la délocalisation, 2- j'ai été affectée à un certain groupe et 3- on nous a fait changer d'école d'accueil, la première étant trop loin, pour aller dans l'école H ; tout cela alors qu'une des personnes travaillant à la cantine H ne satisfait pas les trois autres… La concrétisation m'obligera peut-être à abandonner les garderies du matin dans "mon" école (Je resterai disponible pour les garderies ou études du soir), à préparer mes repas la veille etc. Mais cela en vaut la peine, je crois [J'ai également conscience que mon mari n'est pas à l'abri du chômage au cours des quinze prochaines années].
 

Cet article aurait pu s'intituler :"être au bon endroit au bon moment"...

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Commentaires
A
oulam tu as a une poussee d inspiration en totu cas c est bien interessant d avoir un peu de nouvelles "professionelles"
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